The Desolator
[Title] cover art (c) [Artist]

Hal Spacejock se pose en France !


Après sept années à parcourir l'Australie et la Nouvelle-Zélande, Hal Spacejock, le pilote de transporteur intergalactique, arrive enfin en France ! Par chance, il a manqué l'Arc de Triomphe et le Louvre, mais en revanche la tour Eiffel va devoir être rebaptisée "tour Fêlée". Monsieur Spacejock en rejette la faute sur son ordinateur de bord qui aurait refusé de voler à gauche.

En quoi cette visite du héros de Simon Haynes vous concerne-t-elle, amateurs éclairés de science-fiction qui appréciez les romans bourrés d'humour, d'action, de robots, de trahison et de plus d'incompétence qu'un sommet de ministres des Finances ? Eh bien, grâce au dur labeur d'Albert Aribaud, la première aventure de notre intrépide héros est disponible dès à présent (*) en traduction française. Émerveillez-vous de l'inaptitude de Hal ! Restez sans voix devant les coups d'échecs audacieux de Nave ! Essayez de ne pas paniquer tandis qu'un vaisseau spatial de deux cents tonnes s'approche du sol partout où il ne faudrait pas…

* Actuellement disponible en format électronique sur le Kindle d'Amazon, Kobo, et sur Smashwords (€ 3.99). Édition papier à suivre prochainement.


Hal Spacejock par Simon Haynes (Tome 1 de la série)

Traduction française Albert Aribaud



Un échantillon gratuit du premier chapitre

Hal Spacejock, assis à la console de pilotage de la Mouette Noire, consacrait toute son attention à un petit échiquier posé en équilibre sur les poussoirs, voyants clignotants et cadrans. Hal avait lu récemment un article qui vantait les mérites de ce jeu antique : le pratiquer affûterait son esprit, améliorerait sa mémoire et augmenterait son pouvoir d’attraction vis-à-vis du sexe opposé. Depuis, ces échecs-là constituaient une part importante de son activité journalière, mais après avoir perdu deux cent soixante-seize fois d’affilée, Hal commençait à douter des affirmations de l’article. Il ne se sentait pas plus intelligent et il ne se rappelait pas quand, pour la dernière fois, il avait conversé avec un membre du sexe opposé, sans parler d’en attirer. Il se demanda un instant si c’était une si bonne idée que ça de jouer contre Nave, l’ordinateur de bord de la Mouette Noire : bien que sous-dimensionné et obsolète, celui-ci restait largement capable de gérer les comptes du vaisseau, la navigation et les systèmes de survie tout en battant des humains à un bête jeu de plateau. Cependant, comme Hal était le seul humain à bord de la Mouette Noire, son choix en matière d’adversaires était réduit.

« C’est à vous de jouer, » fit Nave d’une voix au timbre féminin monocorde.

« Je réfléchis.

- Pendant que vous préparez votre premier coup, puis-je vous proposer une offre spéciale ?

- Quel genre d’offre ? » demanda Hal, soupçonneux.

« Planet Books fait une promotion sur un ouvrage d’échecs.

- Vraiment ? Envoie ça sur l’écran principal. »

Le large panneau surplombant la console vira au rouge, et le mot “SOLDES” s’y inscrivit en jaune intense. Des pieds poussèrent sous les lettres, qui sortirent et qu’un chariot de supermarché vint remplacer.

« Laisse tomber ces conneries, » fit Hal. « Montre-moi simplement l’offre.

- Nous y sommes presque, » répondit Nave. « Continuez à regarder. »

Un vol de pigeons jaillit du chariot dans un nuage de plumes qui, en tombant, formèrent les mots “Offre spéciale”. Un coup de vent chassa les plumes, et le titre du livre clignota à l’écran.

« Les échecs pour les mules ? » s’exclama Hal en considérant la couverture, incrédule. « C’est une plaisanterie ?

- Non, c’est une collection populaire, » répondit Nave.

« Et les autres, c’est quoi ? La navigation interstellaire pour les ânes ? L’alunissage pour les veaux ?

- Voulez-vous que j’ajoute ces autres titres à votre panier ?

- J’en veux aucun. Et si tu reçois d’autres offres de ce genre, tu les gardes pour toi. » Hal se concentra de nouveau sur l’échiquier, et après plusieurs moments d’intense réflexion, avança un pion. « E2 E4. »

Il y eut un infime délai. « E7 E5, » répondit l’ordinateur.

« Ça t’a fait réfléchir, hein ?

- Je déjouais un appel entrant au sujet d’une facture impayée. Ils étaient plutôt insistants.

- D’ici peu, ça sera plus un problème.

- Vraiment ? »

Hal opina. « J’ai arrangé un rendez-vous avec l’organisme financier. On va avoir un autre prêt.

- Vous n’avez pas remboursé l’actuel.

- T’en fais pas pour ça, » répliqua Hal avec un geste désinvolte de la main. « Ces gens adorent prêter du fric.

- Sauf s’ils ne le récupèrent pas.

- Écoute, tu t’occupes du vaisseau, je m’occupe du blé. Saisi ?

- Êtes-vous en train de m’ordonner de vous remettre la gestion des finances de la Mouette Noire ?

- Absolument.

- Très bien. » Les écrans de la console se remplirent. « Sur le moniteur numéro un, vous remarquerez une injonction finale du contrôle sol de Lamira concernant les taxes d’atterrissage, les services portuaires et le droit de timbre. Le moniteur numéro deux montre les agios bancaires, et le moniteur numéro trois vous présente la liste de factures de carburant et d’entretien, en partant des plus récentes. »

Hal observa chaque écran avec une inquiétude croissante. « Vaut mieux que tu caches ça avant que les gars de l’organisme de crédit ne débarquent. Ils pourraient se faire une idée fausse.

- Ou une vraie, » répondit l’ordinateur. Les écrans s’éteignirent puis se rallumèrent, affichant des multitudes de cartes de crédit, de gemmes et de lingots d’or. « Est-ce mieux ?

- Très drôle, » grommela Hal.



Il y a trente-deux chapitres dans ce roman




Stay in touch!

Follow me on
Facebook or Twitter